Qualité des eaux
Activités industrielles – 2020/2021 – projet
Les activités économiques sur le bassin doivent être répertoriées et identifiées selon leurs impacts en terme de rejets de substances dangereuses pour les milieux aquatiques. Des programmes de réductions de ces rejets sont à élaborer.
Mise à jour : 31/12/2021
Actualisation bi-annuelle
Une vingtaine d’industries répertoriées à la DREAL et ICPE sont présentes sur le bassin. Les différents impacts dus aux activités économiques sont relativement faible en termes de prélèvement d’eau sur le bassin mais non négligeable concernant les rejets et la dégradation de la qualité des eaux.
La plateforme industrielle de Melle, classé SEVESO, est caractéristique de par ses rejets qui constituent en période d’étiage une majeur partie du débit de la Légère (cours d’eau de têtes de bassin) formant une problématique sur les aspects qualitatif pour les rejets de substances dangereuses. L’usine est également forte consommatrice d’eau, en moyenne 1,4 Mm3 / an, soit 80 à 95% des prélèvements totaux du bassin pour ce type d’activités.
A ce titre, l’usine a mis en place une station d’épuration de grande taille afin de réduire les polluants (principalement phosphoré). Cela représente un investissement conséquent et permet de réduire les rejets afin d’améliorer la qualité des eaux sur le bassin.
Le principal site industriel suivi sur le bassin de la Boutonne par rapport aux pollutions de l’eau est représenté par les usines Solvay (Rhodia) et Dupont (Danisco) à Melle. Les déclarations de rejets polluants effectuées auprès de la DREAL Poitou-Charentes sont les suivantes:
Une baisse significative des rejets de phosphore total est observée sur la période allant de 2005 à 2020 et elle se poursuit d’année en année. Elle est liée aux progrès d’optimisation réalisés dans les ateliers de fabrication pour réduire les quantités envoyées vers la station: recyclage interne de certains flux, élimination directe plutôt qu’envoi vers la station, changement de matières premières. On observe également une baisse des tendances pour les rejets d’azote total.
Concernant les métaux lourds (nickel et plomb), ils ne sont pas engagés dans les procédés de fabrication de la plateforme. Les concentrations mesurées étant inférieures aux seuils de quantification, les quantités calculées sont donc majorées. L’augmentation jusqu’en 2016 des émissions de Nickel est liée à des phénomènes de corrosion de canalisations. Depuis 2017, le taux de Nickel a fortement chuté, sans que nous puissions à ce stade en expliquer l’origine (donnée fiable, changement de la part de l’industriel…).
Enfin, la production de déchets dangereux est directement liée à l’activité de la plateforme. Plus celle-ci est élevée, plus la production de déchets augmente. On constate une légère augmentation depuis 2016 qui a tendance à revenir à son niveau.
Cet indicateur regroupe les dispositions :
- 62 : « Limiter l’impact des nouveaux rejets instruits au titre des polices de l’eau et des milieux aquatiques, et des installations classés pour la protection de l’environnement (IPCE) »
- 65 : « Élaborer un programme de réduction des rejets industriels »